Vous possédez une œuvre ou un objet d’art du Japon et vous souhaitez une estimation ? Nos commissaires-priseurs et experts spécialisés en Arts du Japon estiment gratuitement votre tsuba, estampe, tanto, céramique raku ou encore netsuke et armure japonaise et vous accompagnent pour les vendre aux enchères.
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Pour reconnaître une œuvre d’art japonaise de valeur, voici plusieurs critères qui permettent d’évaluer son authenticité :
Si les antiquités japonaises en très bel état obtiennent des prix très importants, des œuvres contemporaines ou des créations destinées à l’Empereur font également de très hauts prix.
Dans l’art du Japon, ce n’est donc pas la datation qui compte mais bien la qualité de l’œuvre. Votre armure de samouraï est en parfait état mais du XIXème siècle ? Elle peut pourtant avoir plus de valeur qu’une armure incomplète.
A titre d’exemple, un Netsuke du XIXème siècle en bois en parfait état figurant deux singes signé Toyomasa se voit adjugé 160 000 euros lors d’une vente aux enchères à Drouot en 2021. En revanche, un Netsuke du XVIIIème en bois mais de moins bonne qualité s’est vendu 20 000 euros lors d’une vente aux enchères en Allemagne.
Certaines œuvres étaient pour l’exportation et leur valeur peut être réduite. C’est le cas de certaines porcelaines au XVIIIème siècle, ou des nombreuses productions “Satsuma” de la fin du XIXème ou du début du XXème siècle comme en témoigne cette paire de vase en porcelaine Satsuma du XIXème siècle adjugée 2 077 euros lors d’une vente aux enchères.
D’autres sont pour une clientèle riche voire impériale. Adjugé à 24 000 €, un grand vase balustre en porcelaine à décor en bleu sous couverte et émail blanc et aubergine d’hortensia dans leur feuillage porte la marque de l’atelier de Makuzu Kozan. Ce dernier se spécialise dans la porcelaine d’exportation et se voit nommé artiste impérial en 1896.
Le Japon a une histoire riche. Le pays a notamment subi des pillages. Certaines pièces ont donc disparu et sont très recherchées car elles sont les témoins du passé du pays. Une histoire documentée ou une provenance claire (c’est-à-dire la traçabilité de l’œuvre à travers les propriétaires précédents) peut ainsi considérablement augmenter la valeur de votre pièce.
Par exemple, une très rare armure japonaise du XVIIème siècle composée de fines écailles en cuir laqué brun noir imitant les écailles de poisson et de provenance imprériale se voit adjugée à 75 000 € alors qu’une autre de la même période sans provenance est partie pour 15 000 euros aux enchères publiques.
Le sceau de l’artiste n’est pas la seule marque d’authentification. Il existe aussi des matières ou émaux spécifiques à une période. C’est notamment le cas pour les émaux cloisonnés de la période Meiji ou bien pour la porcelaine de Satsuma.
Les ateliers spécifiques pour la céramique peuvent aussi être indiqués comme l’atelier Kakiemon ou l’atelier Kutani par exemple.
Les sceaux impériaux indiquent un lien direct avec la cour impériale. Le sceau « Tenchō » (天朝) est par exemple utilisé par l’empereur Meiji. Le sceau « Kikumon » (菊紋), représentant une fleur de chrysanthème à 16 pétales est un symbole impérial souvent apposé sur des objets offerts par la famille impériale ou utilisés dans des cérémonies officielles.
Cependant, pour les pièces modernes, seul un certificat d’authenticité délivré par l’artiste, son comité ou par un expert en maison de vente aux enchères peut garantir la valeur.
Certaines œuvres aux techniques traditionnelles japonaises peuvent coûter plus cher. Cela s’explique par l’importance accordée aux détails et aux finitions mais aussi par les techniques et matériaux utilisés. Par exemple, la laque urushi, par sa fabrication complexe augmentent considérablement la valeur des objets en urushi.
Les gravures sur bois de moins bonne qualité peuvent voir leur prix débuter autour de 10 euros, cependant, s’il s’agit de bois précieux comme le cyprès hinoki ou le cèdre sugi, les prix peuvent s’envoler. Par exemple, une rare commode de Sado en bois de cyprès japonais de couleur marron-rouge foncé dont la partie du meuble à deux corps est confectionnée en bois de cyprès hinoki se vend à 5 000 € los d’une vente à Paris.
La nacre raden est une technique décorative d’incrustations de nacre très délicate. Les objets utilisant cette technique peuvent atteindre les 100 000 euros. Les stylos de la marque DUNHILL-NAMIKI en sont un bon exemple. Travaillé à la laque urushi, au raden et rehaussé de poudre d’or, l’un d’entre eux s’est vendu 85 000 euros à Paris.
On peut observer des marques du temps sur la laque du japon. Cela se caractérise notamment par l’apparition de fines craquelures à la surface de la laque qui laisse entrer l’humidité, la perte de brillance ou de coloration, l’écaillement ou le décollement de la laque sur le bois ou le métal ou encore les tâches.
Les estampes japonaises, particulièrement les ukiyo-e, sont des œuvres d’art délicates qui peuvent également montrer des signes d’usure au fil du temps. Les couleurs vives des estampes peuvent s’estomper avec le temps, surtout si l’œuvre a été exposée à la lumière directe du soleil. Les pigments rouges et bleus sont souvent les plus susceptibles de se décolorer.
On peut aussi voir un jaunissement du papier en raison de son acidité ou de l’exposition à la lumière et à l’humidité. Le papier est difficile à conserver, il peut présenter des tâches, des plis, des froissements ou des déchirures altérant la valeur de l’œuvre.
Une œuvre d’un artiste japonais renommé, comme Hokusai, Hiroshige, ou Utamaro pour les ukiyo-e, ou des maîtres potiers comme Raku, peut avoir une grande valeur. La mythique Vague de Hokusai a d’ailleurs atteint le record pour une estampe japonaise. Elle s’envole pour 2,8 millions de dollars en 2023 à New-York.
Les œuvres associées à des écoles ou mouvements artistiques reconnus, comme l’école Kano pour la peinture, peuvent aussi être précieuses. Par exemple, un rare et élégant paravent Byobu à six feuilles d’or de l’École Kano est adjugé 16 500 euros par MILLON à Paris.
En résumé, une œuvre d’art japonaise de valeur se distingue par son authenticité, sa qualité, son état de conservation, sa rareté, la notoriété de l’artiste, et son importance culturelle.
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Catégorie de Sujet | Fourchette moyenne de prix bas | Fourchette moyenne de prix haut | Exemple |
Estampes japonaises | 45 € – 450 € | 4 500 € – 1 000 000 € | Estampe d’Hokusai |
Tanto Japonais | 100 € | 5 000 € | Tanto de la période Edo |
Armure japonaise – Yayoi | 450 € | 68 000 € | Armure d’un samouraï du XVIIe siècle |
Céramique japonaise | 150 € | 70 000 € | Porcelaine Imari |
Ces fourchettes de prix en euros vous donnent une idée générale des valeurs observées dans les ventes aux enchères d’œuvres d’art asiatique, mais il est important de noter que les prix réels peuvent varier considérablement en fonction des circonstances spécifiques de chaque œuvre.
Certaines œuvres japonaises ont atteint des prix records sur le marché de l’art mondial. Voici un aperçu des résultats de vente records pour l’art japonais aux enchères.
Yoshitomo Nara est l’un des artistes contemporains japonais les plus célèbres. En octobre 2019, l’œuvre « Knife Behind Back » se vend pour environ 24,9 millions de dollars chez Sotheby’s à Hong Kong, établissant un record pour l’artiste.
Cette estampe ukiyo-e est l’une des images les plus célèbres de l’art japonais. Elle fait partie de la série « Trente-six vues du mont Fuji ». En mars 2021, une impression originale a été vendue pour environ 1,6 million de dollars chez Christie’s.
En 2018, une des œuvres de Foujita a été vendue pour 9,8 millions de dollars chez Sotheby’s.
Ogata Kenzan est l’un des céramistes les plus célèbres du Japon, actif au début du XVIIIe siècle. Une jarre à la lune de Kenzan a été vendue pour 1,2 million de dollars chez Christie’s en 2008.
Bien que d’origine chinoise, les bols à thé de la dynastie Song sont extrêmement prisés au Japon, où ils sont utilisés dans la cérémonie du thé.
Un bol à thé de la dynastie Song se voit adjugé pour 37,7 millions de dollars chez Sotheby’s en 2017. Bien qu’il soit d’origine chinoise, son importance dans la culture japonaise le rend pertinent dans le contexte de l’art japonais.
En 2018, une sculpture bouddhiste en bois du XIe siècle se voit adjugée pour 14,4 millions de dollars chez Christie’s.
Description : Une sculpture bouddhique en bois représentant Dainichi Nyorai, une figure centrale du bouddhisme ésotérique japonais se vend pour 13,6 millions de dollars chez Christie’s en 2008.
Les épées de samouraï anciennes sont parmi les objets d’art japonais les plus recherchés. Elles sont non seulement des armes mais aussi des œuvres d’art finement travaillées. Un ensemble de deux épées de la période Edo se vend pour 2,2 millions de dollars chez Bonhams en 2017.
Une calligraphie de Hakuin se vend pour 1,5 million de dollars chez Christie’s en 2014.
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Les prix des oeuvres japonaises se situent entre 50 euros et 1 million d’euros aux enchères.
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