Très rare plat en porcelaine émaillé

Très rare plat en porcelaine émaillé le plat de forme circulaire et au talon apparent laisse apparaître au revers une pâte beige typique des porcelaines chinoises du XVIIIe siècle.
Le décor, bien qu’inspiré de motifs orientaux et dans l’esprit de la famille rose, présente un pêcheur de style Ouralien ou Tibétain ; il porte un chapeau en fourrure et des bottes en cuir. Il tient d’une main sa pêche et de l’autre il tient sur son épaule une épuisette. Le marli est orné de branches fleuries assimilées à des pivoines et des fleurs de prunier. L’ensemble du décor est équilibré avec trois insectes arborant chacun des espaces entre les gerbes de branches fleuries.
Durant les échanges commerciaux entre l’Europe et la Chine tout au long des XVIIe et XVIIIe siècles, la Hollande dont la marine était à son apogée et régnait en maître sur la quasi-totalité des mers, joua un rôle prépondérant dans l’importation de porcelaines chinoises en Europe. En parallèle à l’importation de porcelaines chinoises, des manufactures Hollandaises locales furent aussi très prolifiques – notamment celles de la ville de Delft. Les porcelaines orientales y étaient étudiées et imitées avec minutie afin d’en comprendre les compositions des couleurs ainsi que celle de la porcelaine.
Il existe un petit groupe de porcelaines extrêmement rares et d’une qualité fort élevée qui furent fabriquées en Chine et décorées en Hollande en imitant ‘naïvement’ le style de la famille rose chinoise du XVIIIe siècle. Le style de peinture dit ‘fine-line’ (ligne fine) doit son nom aux motifs ébauchés avec un simple contour, dans lequel étaient ensuite appliqué les émaux.

Parallèles:
Deux autres exemples de porcelaines Chinoises décorées en Hollande reproduites ci contre et publiées dans l’ouvrage de Helen Espir, « European Decoration on Oriental Porcelain » Fig. 40 & 41. Publié en 2005 par Jorge Welsh Books.

Hauteur : 6,5 cm
Diamètre : 39,2 cm

Eclat au bord, fêles